PATRIMOINE, PAYSAGES ET IDENTITÉ(S)

Épisode 3:

Le 18 novembre dernier, nous, élèves de la seconde SPVL (Services de proximité et vie locale) du LPO NGT, sommes partis en excursion paysagère sur la Basse-Terre, autrefois appelée Karukera (île aux belles eaux) en langue caraïbe. Nous avons pour cela utilisé la route de la Traversée (ouverte en 1967), qui rend de nos jours accessibles les merveilles du massif forestier (protégé depuis 1989 par le parc national).

Nous avons commencé par la Cascade aux écrevisses et par une petite galère sur le parking car il n’est pas très adapté aux transports en commun. Grâce au chauffeur, tout s’est bien passé et nous avons pu emprunté un sentier accessible aux personnes à mobilité réduite. Là, nous sommes tombés sur des panneaux pédagogiques qui confirmaient que nous avions bien fait de choisir ce site pour notre itinéraire patrimonial.
En effet, on pouvait lire sur ces derniers que « la rivière caractérise les paysages et les ambiances de la Basse-Terre. Sa présence, indissociable de la forêt, remplit notre imaginaire. La rivière est un élément primordial du patrimoine naturel de la Guadeloupe ». Puis nous sommes allés jusqu’à la cascade, ondulant le long de la Rivière Corossol. La majeure partie de la classe est restée sur la plateforme surplombant la fameuse chute d’eau tandis que quelques uns sont descendus marcher sur les rochers, prendre des photos avec Philippe VIRAPIN et…pêcher ! (les poissons ont bien sûr été remis à l’eau en parfaite santé ;-).

Ensuite, nous avons repris le car pour nous rendre à Maison de la forêt. Nous avons ainsi découvert un lieu emblématique du patrimoine naturel et culturel de l’île. Sur place, nous avons été stupéfaits par les bruits de la faune (en particulier par le son émis par la Cigale de Guyane, accidentellement introduite en Guadeloupe) et la liberté de la flore. Cette dernière semble profiter de la terre volcanique et de l’humidité de la montagne. Nous avons d’ailleurs été accueillis par une averse bien tropicale. “Lapli baré-nou lé nou sòti en kaw-la. Apré nou ay manjé anba sé
kawbé-la. Sé on éritaje a sé mérendyen-la ki té ka fé-yo épi pay é bwa”.  Ainsi, comme l’indiquaient les panneaux à l’entrée, nous avons renoué avec « une tradition bien ancrée » sur notre île. Après, nous avons eu quartier libre pour explorer les alentours. Sur le chemin, nous avons rencontré des « résolus » (arbre Chimarrhis cymosa ou Rézoli ;-), et des « oreilles d’éléphant » (feuilles d’Alocasia ;-). Les garçons en ont de nouveau profité pour pêcher, sans faire de mal à aucun mulet car cela n’a pas mordu !

Rébecca raconte ainsi sa promenade : « j’ai vraiment appréciécette sortie car elle m’a permis de redécouvrir des lieux que j’avais complètement oubliés. Je n’étais pas venue ici depuis toute petite ! J’ai trouvé que l’eau de la rivière était très belle et très claire. Ça donnait vraiment envie de se baigner ! J’ai adoré le bruit des feuilles et surtout de l’eau qui coule…c’était très apaisant pour moi. J’ai même fait une vidéo pour plus tard. »

Pour terminer, nous avons fait des photos avec notre photographe devant les carbets, sur la passerelle de la Maison de la forêt (pour ceux qui n’ont pas le vertige 😉 et au bord de Bras-David. Là, nous avons été obligés d’écourter la séance car la rivière devenait tumultueuse à cause de la pluie. Dans ce cas, il faut toujours être « véyatifs » !

Prochaine étape : la Soufrière !

 

SÉGOR Edgie, JACOBIN Ritchelle, SYLVESTRE Cécyliane, KOMLA-SOUKHA Maîly, KANCEL Alisha, LALANDE Médrick avec le
soutien de CASTEL J.